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Qu'est-ce que le Do It Yourself ou DIY ?
Le terme signifie littéralement « faites-le vous-même » : le Do It Yourself consiste à fabriquer des produits ou des objets que l'on possède, par éducation ou par réflexe, plutôt à cause de l'habitude d'acheter. Ce phénomène s'est généralisé au début des années 2000 et n'a depuis cessé de séduire.
En 2013, l'institut de recherche Opinion Way publiait une enquête révélant que deux Français sur trois pratiquaient le bricolage. En 2018, selon une étude de l'Observatoire des consommations émergentes, la tendance se poursuit et 8 Français sur 10 se déclarent bricoleurs. On retrouve, en bonne position dans le classement des pratiques, le bricolage mais aussi le jardinage (culture de fruits et légumes), la cuisine, la restauration ou la customisation de meubles et d'objets, ainsi que la fabrication de vêtements et de produits ménagers.
Quelles sont les origines du bricolage ?
S'il est difficile de retracer avec précision l'histoire d'un mouvement qui consiste à fabriquer soi-même des objets et des produits de consommation, certains spécialistes, comme le sociologue Eric Donfu, estiment que le phénomène, dans sa version contemporaine, est né au sein de la culture hippie. mouvement à la fin des années 1960.
Dans une interview accordée au quotidien Le Monde, Eric Donfu rend compte du lancement de la revue "Whole Earth Catalog" et explique que ce catalogue, né au sein de la communauté hippie de la région de San Francisco en 1968, était un acte fondateur de Hazlo vous-même. Le catalogue de Whole Earth répertorie des produits, mais aussi des informations et des conseils pour le bricolage.
Plus tard, le mouvement punk a également contribué, pour certains spécialistes, à la résurgence du bricolage, le considérant comme une forme d'autonomie et de lutte contre la société de consommation. On observe ainsi l'apparition des fanzines, ces magazines amateurs produits avec les moyens du bord, mais aussi la multiplication des concerts dans les sous-sols au lieu des théâtres (toujours avec l'idée du "do it yourself"), la customisation de vêtements ou encore , très tard, le concept pédagogique "Edupunk", basé sur l'apprentissage personnel et le libre échange des connaissances.
Dans quels domaines peut-on pratiquer le Do It Yourself ?
Aujourd'hui, le bricolage est fortement lié à l'écologie, et les ateliers qui permettent d'apprendre à fabriquer soi-même ses produits d'entretien, d'hygiène et de beauté sont très prisés. Longtemps cantonné au bricolage, le bricolage s'est désormais emparé de tous les domaines de la vie quotidienne.
Bien entendu, le DIY se retrouve dans le secteur de l'habillement, avec le tissage, la couture ou encore la broderie, la teinture et la personnalisation des vêtements. Fait intéressant à retenir : ces activités sont désormais également pratiquées par les jeunes et ont perdu leur connotation un peu « démodée ».
Le bricolage est également présent dans les domaines de la décoration, de la cuisine, de la beauté, du bricolage, de la réparation, de l'informatique ou encore de la mécanique. En France, il existe plus d'une centaine d'« autogarages », garages en libre service pour voitures : les clients louent le matériel nécessaire, achètent les pièces détachées et effectuent eux-mêmes les réparations (tous ne sont pas autorisés, pour des raisons de sécurité), ce qui se traduit par d'importantes économies de main-d'œuvre.
Dans le domaine de l'éco-construction et de l'habitat alternatif, les formations se multiplient et offrent aux participants l'opportunité d'apprendre à construire sa propre maison écologique avec des matériaux de récupération, à installer une isolation ou un chauffage ou encore à installer ses propres installations électriques solaires autonomes.
Le mouvement des makers, qui œuvrent dans le domaine de la création numérique, s'est également développé en France. Ainsi, on a vu se multiplier considérablement les fablabs, ces ateliers de fabrication numérique qui peinent par exemple à fabriquer, à l'aide d'imprimantes 3D, des visières de protection anti-coronavirus pour les soignants.
Fini le temps où le terme DIY n'évoquait que le scrapbooking.
Qui sont les passionnés de bricolage ?
Les adeptes du bricolage sont aussi divers que les pratiques englobées par le terme « faites-le vous-même ». La vérité est que le bricolage a conquis des personnes de tous âges, de toutes couches sociales, et séduit aussi bien les hommes que les femmes.
Comment pouvez-vous apprendre à le faire vous-même ?
Pour apprendre à fabriquer soi-même tel ou tel produit, tel ou tel objet et se perfectionner dans un domaine, il est désormais dommage de choisir. Bien sûr, l'apprentissage peut se faire sur Internet, qui regorge d'informations, de tutoriels, de chaînes YouTube et d'articles. Chez Alternative nous avons décidé de consacrer une rubrique entière au partage des techniques de fabrication de produits ou d'objets écologiques.
Il est également possible de s'inscrire à des ateliers ou stages qui, en quelques heures, apportent conseils et informations nécessaires pour reproduire les gestes et techniques en toute autonomie. On l'a vu, certains lieux comme les fablabs sont spécialisés dans le bricolage, même si dans ce cas la création a toujours une part numérique : là on peut construire un meuble en bois, mais le plan aura été dessiné sur ordinateur.
D'autres lieux comme les ressources proposent des ateliers de bricolage et des séances d'auto-réparation d'objets cassés ou de vêtements abîmés. Dispensées par des bénévoles, ces leçons sont précieuses et permettent de réparer, plutôt que de racheter, lorsqu'un bien est encore utilisable.
Quels sont les avantages du bricolage ?
économie réelle
Premièrement, le bricolage permet d'économiser de l'argent. Selon une étude de l'Observatoire du Nouveau Consommateur E.Leclerc, réalisée en collaboration avec Ipsos, les bricoleurs français économisent en moyenne 272 € par an.
Qu'il s'agisse de confectionner un vêtement, d'installer un panneau solaire, de confectionner un produit de maquillage ou de cuisiner un plat, le « faire soi-même » est toujours plus économique, en grande partie grâce à l'absence de main d'œuvre, qui représentera un pourcentage important du prix final. de produit. L'absence d'emballage, de marketing, de communication et de tous les autres coûts associés à la fabrication et à la commercialisation d'un produit réduit également la valeur globale.
De plus, apprendre à retoucher et à réparer peut prolonger la durée de vie utile de nombreux objets, qui auraient injustement fini à la poubelle ou à la décharge par manque de connaissances sur les réparations.
consommation éco-responsable
Réparer, recycler et revaloriser permettent de réduire la surconsommation et de revenir à un mode de consommation « lent » et respectueux de l'environnement. En apprenant à réparer soi-même sa machine à laver, on évite d'en acheter une et donc, d'une part, de consommer des ressources naturelles et, d'autre part, de générer de nouveaux déchets.
Le shortening est aussi un excellent moyen de préserver l'environnement : les émissions de gaz à effet de serre sont réduites et l'empreinte carbone du produit fini est bien meilleure. Maintenant, quel circuit peut être plus court que celui de l'objet fabriqué à la maison ? Bien sûr, pour confectionner un pull il faudra toujours acheter de la laine (sauf si vous avez des moutons dans votre jardin !), mais vous pouvez acheter de la laine éthique, fabriquée en France, qui sera plus écologique qu'un vêtement low cost. fabriqués à l'autre bout du monde, et qui vous permettront aussi d'avoir des vêtements 100% français pour un coût bien inférieur à ceux du marché.
Quant aux produits cosmétiques, d'hygiène et d'entretien, vous pouvez choisir les ingrédients les plus naturels possibles et fabriquer des produits dont vous connaissez exactement la composition. Plus sains pour votre corps que de nombreux produits industriels à grande échelle, ils sont aussi beaucoup moins polluants pour l'environnement.
avantages moraux
Le DIY permet de se recentrer, de se vider l'esprit avec ses mains, de trouver un sens et une raison d'être dans un monde ultra-connecté et déconnecté des besoins primaires concrets. Faire soi-même, c'est se prouver que l'on peut être autonome, que l'on sait faire les choses, c'est être fier d'avoir conservé et mis en pratique ce que l'on a appris. Par conséquent, le bricolage est idéal pour augmenter l'estime de soi.
Les bienfaits de la slowlife, qui consiste à ralentir le rythme de vie pour se concentrer sur l'essentiel, sont déjà bien établis. Marcher, méditer, consacrer du temps à cuisiner et fabriquer soi-même de nombreux produits et objets du quotidien... Toutes ces activités permettent d'évacuer le stress et de retrouver une certaine sérénité.